Les ambitions de Yann Leroy, président de la Ligue Grand Est de football

" Je souhaite que l'on travaille de concert. C'est vraiment un projet qui doit être collaboratif." Ses fonctions à peine prises à la tête de la présidence de la Ligue Grand Est de football, Yann Leroy veut mettre en application ce qu’il a promis durant sa campagne. « Je n’avais pas cet objectif en tête au départ mais les choses se sont faites naturellement ». Poussé par les présidents de districts, il se présente finalement à l’élection avec pour objectif d’améliorer le fonctionnement de la Ligue.
Son programme est basé sur 4 axes principaux : améliorer la gouvernance de la ligue et les relations entre la ligue et les districts et les clubs, mettre en place un conseil des présidents des clubs qui seront consultés et invités à s’exprimer sur les projets les plus importants, développer le football féminin et mettre en place un plan de recrutement et de fidélisation et de formation des arbitres afin de combler le manque.
Ces idées sont issues de son expérience à la présidence du district de Meurthe-et-Moselle de football. « C’est le constat des dysfonctionnements qui pouvaient exister. L’ensemble des districts ont des spécificités différentes. On peut avoir parfois des oppositions les uns les autres, néanmoins on œuvre tous pour développer le football », affirme le président.

Trouver des solutions aux problématiques

Les problématiques sont communes pour une grande majorité de clubs. « On a évidemment des questions financières. Les fins de mois, les débuts et les fins de saison peuvent être compliquées », détaille Yann Leroy. « Les clubs doivent par exemple payer un acompte dès fin août alors qu’ils n’ont pas rentrés la majorité des cotisations des licences. La ligue doit décaler le paiement de quelques mois pour leur laisser une marge de manœuvre. »
Il y a aussi des problèmes d’infrastructures avec « un déficit de terrains synthétiques par exemple » ou dans le cas du foot féminin, « de vestiaires supplémentaires ».
A ce sujet, la demande existe selon le président. « Les filles sont encore en nombre très insuffisant. Ce n’est pas très logique car il y a beaucoup de jeunes filles qui veulent pratiquer le foot ». L’objectif est donc de doubler le nombre de licenciées d’ici 5 ans. Et les idées sont nombreuses pour mieux les accueillir dans les clubs de la région comme travailler avec les écoles pour les inviter à rejoindre des clubs, inciter les clubs à travailler ensemble et développer l’accueil des jeunes filles dans le cadre des nouvelles pratiques. « Je crois beaucoup par exemple que le futsal peut être un levier pour accueillir les jeunes filles parce que jouer en extérieur peut être un frein pour certaines », confie le président.

Dimension écologique

Par ailleurs, le président envisage de réfléchir à la dimension environnementale et à l’impact écologique de la Ligue notamment dans le cadre des déplacements d’équipes. « Il faut bien déplacer les joueurs et les arbitres. C’est une donnée sur laquelle on n’a pas beaucoup de marge. », explique Yann Leroy. « En revanche, lorsque l’intérêt sportif et la plus-value est faible au regard du déplacement conséquent, ce n’est ni cohérent financièrement, ni cohérent au niveau du développement durable. Il y a un changement d’habitude à réaliser. » Le président envisage également de proposer d’utiliser davantage les outils numériques comme la visio pour les réunions ou les commissions de discipline.