Une campagne de sensibilisation et de prévention au
protoxyde d'azote dit "gaz hilarant" vient d'être lancé à Nancy. Les chiffres de la consommation sont en hausse chez les
jeunes qui apprécient son goût sucré. "Il a été longtemps consommé dans des environnements festifs et des milieux clos mais l'usage s'est étendu aux jeunes de 18 à 34 ans, plutôt aux hommes", explique Marc Tenenbaum, adjoint à la prévention et à la santé
publique à Nancy.
"C'est un gaz euphorisant qui produit une hilarité, un fou rire, possiblement des illusions perceptives visuelles ou auditives ou sur le plan tactile", détaille Michael Bisch, psychiatre et responsable du département d'addictologie au centre psychothérapique de Nancy. Un gaz aux effets donc immédiats. Le protoxyde d'azote est un gaz initialement utilisé en médecine pour ses propriétés anesthésiques et analgésiques mais aussi en cuisine notamment dans les siphons. Si la vente du produit est encadrée, il reste en vente libre et est bon marché.
Les risques sont pourtant nombreux. "Il y a deux types de risques : des risques immédiats comme avoir des vertiges mais aussi des chutes, des convulsions, des pertes de connaissances, des traumatismes crâniens. Et puis, il y a des risques au long court comme des troubles neurologiques relativement graves qui peuvent provoquer des troubles de la marche - de la rééducation est parfois nécessaire - et des troubles cardiovasculaires tels que des infarctus ou des AVC", liste l'addictologue.
Le mieux est donc de ne pas en consommer mais les risques peuvent être limités grâce à la prévention. "Il faut respirer de l'air entre les inhalations, ne pas consommer debout et éviter de consommer seul pour pouvoir être secouru en cas de besoin", ajoute Michael Bisch. Pour faire le point sur sa consommation, des consultations jeunes consommateurs sont par exemple
proposés à la Maison des adolescents à Nancy.
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