"Avatar : de Feu et de Cendres" : James Cameron livre un magnifique spectacle qui manque d'une âme narrative

La saga de James Cameron sous le feu des projecteurs. Avatar revient avec un 3e film baptisé de Feu et de Cendres, en salles depuis le 17 décembre 2025. Un nouveau long-métrage qui espère bien époustoufler une fois de plus les spectateurs grâce à sa réalisation millimétrée et ses effets spéciaux incroyables. Après un 2e film convaincant - La voie de l'eau, sorti en 2022 - James Cameron nous plonge de nouveau dans l'univers majestueux de Pandora. La famille Sully va devoir faire face à une nouvelle menace dans cet épisode avec une autre tribu Na'vi, surnommée le peuple des cendres, vivant à proximité d'un volcan actif et dont les ambitions sont malsaines. 

Avec cette suite, le réalisateur américain de Titanic, Terminator et Alien, le retour, offre un voyage visuel éblouissant. Avatar : de feu et de cendres est véritablement le blockbuster visuel qu'on attendait tous. Le long-métrage impressionne par la richesse de son univers et la beauté de ses images. Plus sombre et mature, le film nous invite à la réflexion sur différents sujets. Le deuil, la parentalité ou bien encore la vengeance. James Cameron prouve une nouvelle fois tout son talent de grand réalisateur. Malgré cette splendeur, le scénario peine à offrir une véritable profondeur émotionnelle. L’intrigue avance sans grande surprise, laissant un léger goût d’inachevé. Un magnifique spectacle (un poil trop long), mais qui manque d’une âme narrative à la hauteur de sa forme.

Une réalisation toujours aussi éblouissante...

Qu'on se le dise, Avatar : de feu et de cendres est une véritable prouesse visuelle. Le film va encore plus loin que ses prédécesseurs en offrant claque sur claque. Panoramas éblouissants, personnages ultra réalistes, créatures majestueuses et utilisation maligne de la 3D, James Cameron maîtrise une fois de plus son sujet. La faune et la flore n'ont jamais été aussi belles. Le premier volet était déjà une petite révolution numérique pour l'époque et le deuxième une énorme réussite visuelle. Aujourd'hui, grâce à des années de travail, James Cameron parvient à livrer le film de science fiction le plus abouti visuellement. Pendant plus de 3h, le metteur en scène américain arrive à nous faire voyager avec poésie dans un environnement d'une beauté abyssale.

Côté animations, James Cameron et ses équipes sont allés encore plus loin en réussissant à mettre en œuvre de nouveaux procédés numériques permettant un réalisme sans précédent dans les images de synthèse dévoilées. Les émotions de chaque personnage sont d'un réalisme à couper le souffle. La colère, la joie, la frustration, la déception, l'empathie... Les animations faciales sont saisissantes. De quoi laisser transparaître des émotions puissantes (notamment celle de Neytiri, interprétée par la talentueuse Zoe Saldaña). 

"James Cameron est un conteur hors pair (...) Il a créé un personnage et un univers dont je suis vraiment fière. Fière de pouvoir y revenir encore et encore et de pouvoir accompagner Neytiri dans son évolution en tant que guerrière intrépide, en tant que jeune maman, puis en tant que mère endeuillée. C'est aussi une victime de la guerre et une femme au cœur brisé et ça, c'est juste incroyable", a confié l'actrice Zoe Saldaña au micro de Fun Radio. 

... en panne d'inspiration narrative

James Cameron serait-il en panne d'inspiration narrative ? Avec de Feu et de Cendres, le cinéaste canadien ne parvient pas à nous surprendre. Le scénario peine à décoller et les situations se répètent inlassablement. On retrouve le couple Jake Sully (Sam Worthington) et Neytiri (Zoe Saldana) ainsi que leurs enfants traqués une fois de plus par le Colonel Quaritch (Stephen Lang). Attristés par la mort de Netayam dans le 2e volet, l’aîné de la famille, les deux héros ont du mal à intégrer Spider (Jack Champion), le fils du Colonel Quaritch, au sein de leur clan. C'est alors qu'apparaît Mangkwan (le peuple des cendres), dirigé par Varang (Oona Chaplin) : une nouvelle antagoniste avide de pouvoir prête à tout pour faire rayonner les siens. 

Le deuil, la parentalité, l'humain et ses travers, mais aussi la question environnementale sont abordés successivement dans cette 3e aventure qui peine à nous embarquer dans son récit bien trop inégal. Avatar : de Feu et de Cendres est incontestablement un feu d'artifice visuel éblouissant qui manque d'une solidité scénaristique. 

Dans quelles conditions faut-il voir le film ?

Pour profiter pleinement des folies visuelles que nous offrent Avatar : de feu et de cendres, il est primordial d'assister à la séance dans de bonnes conditions. Ainsi, nous vous recommandons de visionner le film en IMAX 3D ou Dolby Cinema, mais aussi en HFR (High Frame Rate) afin de profiter pleinement de la meilleure expérience possible. Qu'il soit question de l'image ou du son (mention spéciale aux effets sonores absolument géniaux du film ainsi que des musiques grandiloquentes qui se font entendre au bon moment), le moindre détail a été pensé par James Cameron pour nous faire vibrer. Il serait dommage de ne pas vivre l'expérience à 100%.