Un mouvement social d'une grand envergure. Celui-ci va se traduire par l'interruption immédiate des émissions à succès, comme les "late-night shows", et d'importants retards pour les séries télévisées et films dont la sortie est prévue cette année. "Nous ne sommes pas parvenus à un accord avec les studios et les diffuseurs. Nous serons en grève après l'expiration du contrat à minuit" lundi (07H00 GMT mardi), a déclaré le puissant syndicat des scénaristes, la Writers Guild of America (WGA), dans un courriel adressé à ses membres et obtenu par l'AFP.
Les réponses des studios aux demandes ont été "totalement insuffisantes, compte tenu de la crise existentielle à laquelle les scénaristes sont confrontés", a estimé la WGA. Dans la nuit, des scénaristes ont relayé l'appel à la grève sur les réseaux sociaux.
"Lâchez vos stylos!", a exhorté sur Twitter Caroline Renard, scénariste de plusieurs séries et programmes de télévision.
"C'est effrayant. Mais un avenir dans lequel nous acceptons ce que les entreprises essaient de faire (...) l'est encore plus", a aussi commenté l'actrice et scénariste Ashley Nicole Black sur le réseau social. "Les scénaristes génèrent beaucoup trop de valeur pour accepter cela".
Lundi en fin de journée, les principaux studios et plateformes, dont Disney et Netflix, représentés par l'Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP, Alliance of motion picture and television producers) avaient annoncé que les pourparlers avec la WGA "s'étaient conclus sans accord". Le dernier mouvement social d'ampleur à Hollywood remonte à la grève des scénaristes qui avait paralysé l'audiovisuel américain en 2007-2008. Un conflit de 100 jours qui avait coûté deux milliards de dollars au secteur.
Cette grève pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l'industrie américaine du divertissement.
Les scénaristes réclament une hausse de leur rémunération, des garanties minimales pour bénéficier d'un emploi stable et une plus grande part des bénéfices générés par l'essor du streaming.
De leur côté, les studios affirment devoir réduire leurs coûts en raison des pressions économiques. Les scénaristes disent avoir du mal à vivre de leur métier, avec des salaires qui stagnent, voire baissent en raison de l'inflation, alors que leurs employeurs réalisent des bénéfices et augmentent les salaires de leurs dirigeants.
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