Twitter fête ses 10 ans le 21 mars 2016. En 10 années sur le réseau social au petit oiseau bleu, on a eu le temps de voir passer plein de gens différents. À force d'une utilisation extensive (en gros, d'y passer des heures) et d'un peu de sens de l'observation, on parvient à distinguer des profils-types de "Twittos". Par exemple : celui qui parle tout le temps de lui, celui qui ne vit que pour se faire retweeter par sa célébrité préférée ou encore, celui qui est éternellement resté un œuf. Petit typologie de ces étranges créatures croisées au détour de 140 caractères.
Twitter limite ses messages à 140 caractères. Pour ceux qui aiment raconter leur vie sur les Internets, une seule solution : des logorrhés de 14 tweets dès qu'ils veulent parler du fabuleux kebab qu'ils ont mangé à midi, ou de leur escapade en ville. Vraiment passionnant pour leurs abonnés.
Sur Twitter, on croise beaucoup de fans. L'une des communautés les plus importantes (sur le Twitter français, bien sûr), est celle des "fanzouzes", ces admirateurs de Touche Pas À Mon Poste. Niveau dévouement 2.0., on a rarement vu aussi poussé. Pas une "bio Twitter" sans la mention "Fanzouze" ou au moins "#teamTPMP". Le FanZouze n'écrit qu'à deux types de personnes : d'autres Fanzouzes et les membres de l'émission. Le Graal ultime : être retweeté par l'un des chroniqueurs.
Persuadé de "détenir la vraie vérité", le complotiste s'applique à déjouer les grandes arnaques de l'Histoire à coup de tweets "indiscutables", d'obscures vidéos Youtube et de montage hasardeux. Il ne parle qu'à d'autres complotistes ou à certains "crédules" qu'il tente de convaincre.
Il ne te parle pas, ne te retweete pas, mais il favorise un de tes tweets sur deux. Mignon ou flippant ? On vous laisse décider.
Cousin du faveur en série, le silencieux n'échange avec aucun Twittos, quitte à avoir l'air un peu bizarre. Il se pose en observateur du Twitter-game, et reste tapi dans l'ombre.
Il ou elle ne vit que pour ses punchlines de 140 caractères maximum. Scrutant avec attention les moindres faits d'actualité ou hashtags "tendance" sur lesquels capitaliser du RT en masse, l'humoriste Twittos est en réflexion permanente. Jeu de mots, détournement, second degré, montage ou humour noir, tout est bon pour faire rire la Twittosphère. S'il est chanceux, il finira sur Twog, ou dans un papier qui repacke les meilleurs tweets du moment sur un sujet précis.
Peu importe l'actualité, il a un avis sur tout. Absolument tout. De la réforme du collège à la naissance d'un bébé panda, le relou a toujours son mot à dire, quitte à s'embarquer dans des disputes sans fin avec d'autres Twittos.
On est sur TWITTER, mais ce Twittos s'obstine à partager des liens vers son compte Facebook, Instagram, ou pire, Google Plus (oui, ça arrive).
Au premier abord, tout semble réel : la photo, le nom, la biographie. Et puis très vite, on se rend compte que "Mélissa du 42" ne tweete que... des liens. Pour acheter des bijoux, des chaussures, des vêtements, ou encore, des épingles à nourrice. Mélissa a presque 2.000 abonnements, pour juste 14 abonnés. Mélissa est un faux profil destiné à envoyer du spam. Mélissa est un robot. Triste.
Il est celui que l'on ne comprendra jamais. Celui qui n'a jamais jugé bon de changer sa photo de profil pour avoir l'air un peu plus humain sur l'Internet 2.0. Celui qui n'a tweeté que 3 fois, il y a 1.256 jours. Un mystère.
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