Le vidéo mapping estival est projeté chaque soir sur la place Stanislas.
Il est réalisé par AV Extended. La société qui a déjà officié sur la place nancéienne – notamment dans le cadre du Monumental Tour avec Michael Canitrot en 2023 – a signé le show de la cérémonie d'ouverture de Notre-Dame de Paris ou encore le réveillon de nouvel an sur l'Arc de Triomphe.
L’édition 2025 de « La Belle Saison » s'intitule "Morphing Architecture" et aborde plusieurs thématiques telles que le temps, l'héritage ou encore les couleurs. « L’idée était de créer un lien vraiment fort entre le passé, le présent et le futur, non seulement par les artefacts, les ornements qui composent l’architecture nancéienne. […] mais aussi transformer cette place, lui donner vie, faire apparaître des statues imaginaires qui s’entrelacent, qui chuchotent et qui reprennent possession de la place. », détaille le directeur artistique Jérémie Bellot.
Un spectacle immersif de 16 minutes en 4 actes distincts est proposé. « On commence par un côté très baroque. C’est « le souffle des pierres », c’est la création de cette place mais aussi la création de la ville. Ensuite, on part sur du morphing statuaire. [...] Sur le troisième tableau, on est sur une polychromie, on est dans la réverbération, dans la couleur, dans le vitrail. Et puis [pour] le grand final appelé « ornements psychédéliques », on part dans une rêverie, quelque chose de très onirique, très coloré », raconte le directeur de création. « Ça va être très coloré sur certains passages. Très noir et blanc, très cinématographique sur notamment les morphings statuaires et puis on va jouer avec la lumière artificielle. On va transformer l’architecture par la lumière, par les effets d’ombres et puis par les modifications 3D qu’on va apporter à la façade. »
Pour cette nouvelle création, l'équipe artistique a été renouvelée. La bande son a été imaginée par le compositeur, musicien et pianiste André Manoukian qui a travaillé avec le compositeur, musicien et plasticien sonore Arnaud Corbellari alias Ena Eno. Ce dernier décrit : « On commence en Amérique du Nord, dans la répétition, dans la ritournelle qui est cassée par le piano. On va sur le baroque du nord de l’Italie. Ensuite, on part dans les chorales arméniennes et on finit sur un morceau entre le trip hop, l’abstract hip-pop mais teinté de beaucoup de psychédélisme ».
Et le processus de création a été plutôt fluide entre les deux artistes. « Je suis arrivé avec 2 propositions sur lesquelles André a improvisé. C’était la matière brute sur laquelle j’ai pu travailler. On a eu ce cross au clavecin qui s’est imaginé chez lui autour de son piano. Et on a travaillé sur une chorale arménienne magnifique qu’il avait sous la main. […] Ça a été assez étonnant pour tous les deux. », confie Ena Eno.
L'intelligence artificielle a cette fois, été utilisée. « Plutôt que de la repousser, on l’a embrassée et on en a fait un outil, un pinceau à part entière. […] L’idée est d’utiliser l’intelligence artificielle non pas comme raccourci, mais pour complexifier la création et ouvrir de nouvelles perspectives et nouvelles esthétiques qui seraient impossible à réaliser de manière analogique », justifie Jérémie Bellot.
Les artistes ont d’ailleurs abreuvé leur IA d’images d’art déco, un mouvement artistique très présent à Nancy et mis à l'honneur en ce moment dans la cité ducale dans le cadre de « Métrofolies ».
Le mapping vidéo monumental est à découvrir tous les soirs jusqu'au 14 septembre. L'année dernière, le rendez-vous avait attiré 600 000 spectateurs.
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