"Blanche-Neige" (Disney) : un film qui ravira les enfants

Attendu de pied ferme ce mercredi 19 mars dans les salles obscures, Blanche-Neige porte sur ses épaules une énorme responsabilité : satisfaire les fans du classique intemporel de Disney sorti en 1937. Et pour se faire, de grands moyens ont été mis en place avec un budget colossal de près de 270 millions de dollars. Aux commandes de ce live action, on retrouve le réalisateur américain Marc Webb, connu pour ses films The Amazing Spider-Man ou bien encore Mary. 

Côté casting, on note la présence de Gal Gadot (Wonder Woman, Fast & Furious) dans le rôle de La Méchante Reine, et Rachel Zegler (West Side Story, Hunger Games) dans le rôle de Blanche Neige. Un choix pour le personnage central qui a suscité de nombreuses critiques. Souhaitant proposer une version plus moderne du film original de David Kerrick Hand, Marc Webb a jeté son dévolu sur l'actrice et chanteuse de 23 ans, métisse, d'origine colombienne et polonaise, qui se détache inéluctablement de l'œuvre originale du personnage de Blanche-Neige des Frères Grimm. 

Un choix controversé pour certains qui n'ont pas manqué de réagir vent debout sur les réseaux sociaux. De la même manière que pour Halle Bailey dans La Petite Sirène qui avait suscité le débat chez une partie du public lors de la sortie du film en 2023. Autre point, la transformation visuelle des 7 nains totalement numérisés. Un choix fustigé par les fans de l'éternel conte de fées des Frères Grimm. Disney souhaitant s'éloigner des clichés sur les personnes de petites tailles. Les nains sont donc ici des créatures magiques ressemblant à des gnomes, créées par ordinateur plutôt que jouées par des acteurs. 

C'est dans ce climat chargé en tensions que la nouvelle production de Disney se dévoile dans les salles de cinéma. Au-delà de toutes ces polémiques, Blanche-Neige est-il un bon film ? 

Un film pour les enfants avant tout

Cette réinterprétation de Blanche-Neige s'inscrit inévitablement comme une œuvre qui s'adresse à un public jeune, voire enfantin. Exit le côté sombre connu dans l'œuvre des Frères Grimm. Ici, le réalisateur met en avant un monde plus utopique avec des personnages moins caricaturaux. Une manière de plaire aux plus jeunes. On vous le disait plus haut, mais les 7 nains ont été totalement remplacés par des sortes de créatures magiques. Une façon plus moderne de voir les choses selon le réalisateur. Même chose pour le fameux prince charmant totalement revu - interprété par Andrew Burnap - et baptisé Jonathan dans le long-métrage. 

Bien qu'il s'éloigne de l'image qu'on connaît du personnage, il n'en reste pas moins très drôle et attachant. Chef d'un groupe de bandits qui vit reclus dans la forêt à la haine prononcée pour La Méchante Reine, il rencontre Blanche Neige de façon hasardeuse et se lie d'amitié pour la jeune fille. Leur idylle prend vie au travers de multiples chansons interprétées avec brio par les deux acteurs. 

Rachel Zegler, une Blanche-Neige émancipée à la voix d'or

Si la présence de l'actrice Rachel Zegler a pu créer le débat, force est de constater que son interprétation de Blanche Neige met fin à tout cela. La jeune femme de 23 ans parvient à nous captiver, surprendre et brille de mille feux lorsqu'elle chante. Loin de l'image du film de 1937, elle arrive à moderniser le célèbre personnage de Disney. Sa voix nous transperce et nous fait voyager sans grande difficulté. Rachel Zegler est talentueuse n'en déplaise à ses détracteurs et porte à merveille le rôle principal. Une analyse moins vraie concernant Gal Gadot qui tombe dans tous les clichés de la sorcière détestée avec une interprétation plus caricaturale et moins sincère. 

Le film propose également, à certains moments, une direction artistique bien trouvée. Bien qu'inégale, la réalisation bénéficie de quelques plans envoûtants malgré l'utilisation à outrance d'effets spéciaux numériques. Blanche-Neige est loin d'être la pomme empoisonnée et réussit son pari de divertir sans grandes prétentions le public. Le film plaira aisément aux enfants qui y trouveront leur compte.