Test de "Dying Light 2 : Stay Human" : une suite viscérale à l'univers trépidant

Voilà déjà 7 ans que le premier Dying Light est sorti. Une belle surprise pour l'époque puisque le jeu avait réussi son pari de divertir les joueurs et joueuses du monde entier grâce à son aventure zombiesque à la première personne. Sorte de Mirror's Edge imbriqué dans le monde post-apocalyptique de The Walking Dead. Un mélange osé et pourtant salué par les gamers. Un large monde ouvert dans lequel il vous est permis de virevolter entre les bâtiments de façon très naturelle grâce à un gameplay particulièrement intuitif. 

Arrivée à une époque où les jeux vidéo sur les zombies pullulaient, la production de Techland avait réussi le tour de force de proposer un univers très cohérent et bien travaillé. Bien que perfectible sur pas mal de points, Dying Light a su convaincre. Alors forcément, l'attente autour d'une suite a eu de quoi susciter l'émoi chez les fans de la licence. 

Après un report et un développement quelque peu turbulent, ce deuxième épisode arrive enfin ce vendredi 4 février sur consoles et PC. Ambitieuse et pleine de bonnes idées, cette suite est-elle une réussite ? Après avoir parcouru longuement la version Xbox Series X, la rédaction de funradio.fr vous dévoile les points forts et les points faibles de Dying Light 2. 

Une mise en scène plus léchée

Impliquer le joueur dans l'aventure. C'est un peu ce que souhaite faire Techland [studio qui développe le jeu, ndlr] avec cette suite. Dying Light 2 prend place 15 ans après les événements du premier jeu. Vous incarnez Aiden Caldwell (le Pèlerin), protagoniste de l'aventure, qui évolue dans un environnement hostile, une ville infestée de zombies. Son but ? Retrouver sa petite sœur, Mia, et trouver le moyen de survivre face à cette épidémie qui a cette fois-ci frappé le monde entier. 

Inutile de vous dire que plusieurs rebondissements viendront jalonnés votre quête. Entre rencontres fortuites et combats contre des boss robustes, votre aventure ne manquera pas de rythme. Premier constat lorsqu'on lance le jeu, l'aspect narratif. Il est parfaitement mis en avant. On sent immédiatement cette volonté d'aller plus loin dans la mise en scène. Les dialogues et séquences de narration sont plus prononcés. De la même manière que dans Mass Effect ou The Elder Scrolls V : Skyrim, les dialogues sont à choix multiples et peuvent avoir une véritable conséquence sur la suite de votre périple. Attention à ne pas regretter certaines décisions qui impacteront la fin du jeu. 

On attendait de ce Dying Light 2 un scénario plus profond et c'est véritablement le cas. Alors soyons tout de même honnête, il ne va en rien révolutionner ce qui se fait déjà dans le milieu, mais l'intrigue saura vous tenir en haleine jusqu'à la fin. Bénéficiant d'une réalisation très soignée, ce nouvel épisode arrive à nous surprendre devant notre télé. La version Xbox Series X (version testée), est très propre. 

Les textures sont très lisses, les expressions du visage des personnages sont convaincantes et les décors particulièrement jolis (malgré un léger clipping). On sent clairement un petit gap par rapport à la génération de consoles précédentes. Et c'est d'ailleurs l'un des points forts de ce titre. Le jeu tourne en 60 FPS de façon limpide et c'est un vrai régal de pouvoir parcourir les toits de la ville dans des conditions aussi optimales. D'autant que le gameplay s'y prête parfaitement bien. 

Un gameplay aux petits oignons

C'est évidemment l'un des points forts de Dying Light 2... le gameplay. L'aventure se joue à la première personne. Il vous est possible de grimper un peu partout grâce à ce système de parkour clairement mieux optimisé que dans le précédent. C'est fluide, intuitif et terriblement jouissif de sauter de toit en toit. Certains accessoires récupérés apporteront de la promptitude à vos déplacements. La carte a d'ailleurs été travaillée de façon à rendre vos déplacements plus cohérents. Le système de combat bénéficie de son côté d'un meilleur rendu. 

Les armes de poing que vous allez retrouver chez les marchands ou dans des caisses qu'il faudra crocheter, sont dynamiques. Le système de contre et d'esquive donne de la profondeur au gameplay. Une belle palette de mouvements est mise à notre disposition au fur et à mesure de votre progression. Autre point à souligner, et pas des moindres, l'exploration que nous propose le titre. Elle est clairement appréciable. Si comme dans Bioshock, vous aimiez parcourir l'univers à la recherche d'équipements, de ressources et d'objets en tout genre, Dying Light 2 le fait brillamment bien. 

Il est à noter qu'un cycle jour et nuit est présent dans le jeu et aura une importance prépondérante dans votre manière de jouer et d'aborder vos missions. Lorsque le soleil se couche, les infectés sont beaucoup plus présents et certaines zones ne seront accessible qu'à une certaine heure. Seul bémol, lorsque la nuit tombe, un système de décompte de temps s'affiche sur l'écran. Votre personnage, étant infecté par le virus, doit se trouver dans une zone d'UV, pour ne pas mourir et ainsi régénérer sa jauge. Pas forcément agréable si on souhaite prendre son temps pour apprécier les panoramas. 

Meilleur que son grand frère "Dying Light"

Dying Light 2 reprend la formule du premier épisode en l'améliorant de façon brillante. L'aventure est beaucoup plus consistante que celle de son grand frère. Les missions principales sont d'un meilleur niveau, même si elles manquent encore légèrement d'intensité dans la mise en scène. Comptez à peu près une vingtaine d'heures de jeu pour boucler l'aventure principale et "environ 500 heures" pour passer au peigne fin tout le jeu - selon les développeurs. La bande-son, bien que perfectible au niveau de la VF, reste agréable. Les musiques présentes sont plutôt bonnes et bien dosées. Un mode coop à 4 joueurs pourra venir vous divertir également. De quoi pimenter votre aventure avec vos amis.

Si Dying Light 2 ne révolutionne pas le FPS horrifique, il bénéficie de tous les atouts pour vous charmer. Un univers trépidant, un gameplay jouissif et une réalisation de qualité. Il serait dommage de rater cette aventure aux côtés d'Aiden Caldwell, un personnage plus intéressant et plus profond que Kyle Crane - vu dans le premier épisode. Un des gros titres de cette année 2022 à n'en pas douter.